« De tous les Réaux-Croix que j'ai connus particulièrement, il n'en reste point de vivant. Aussi il me serait impossible de vous en indiquer aucun pour après moi. Je doute même que le temps présent soit propre à en préparer, mais nous savons tous que le Tout-Puissant plein d'amour et de miséricorde peut, quand il le voudra, faire naître des pierres mêmes des enfants d'Abraham. » Jean-Baptiste Willermoz - Lettre au baron de Turkheim, 21-31 mars 1822

samedi 31 mai 2014

Principes et fondements de l'Ordre

L’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Universétabli en France en1758 sous la direction de son Grand Souverain Martines de Pasqually, et initialement institué sous le nom d’Ordre des Elus Coëns de Josué, proposait à ses membres l’enseignement d’une doctrine initiatique judéo-chrétienne ainsi que la pratique d’une théurgie visant à la réconciliation et à la réintégration dans leurs principes, vertus et propriétés originels des hommes de désir qui en étaient les membres.

Après le décès de son Grand Souverain fondateur Martines de Pasqually en 1774, et consécutivement au renoncement du dernier de ses successeurs Sébastien de Las Casas en 1781,  le problème de la succession ininterrompue de la transmission initiatique de cet Ordre reste entier et ceci malgré la Résurgence opérée en 1942-1943 par Robert Ambelain. Cependant, suivant l’enseignement professé par Martines de Pasqually lui-même, on tiendra pour acquis que la réception des grades et ordinations qui les accompagnent se fait par communication d’un influx sui generis que tout homme est à même de générer s’il intègre au plus profond de lui-même les enseignements, la rituélie et les pratiques authentiques de l’Ordre primitif. Ainsi peut s’établir une filiation spirituelle avec l’Ordre traditionnel et historique des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers.


C’est dans cet esprit et sous la bienveillante impulsion et protection de +Robert Amadou (1924-2006) qu’en 2001 fut ré-institué l’Ordre des Elus Coens de Josué dans la plus fidèle et authentique tradition martinésiste de l'Ordre originel, ainsi que dans la lignée spirituelle des Leçons de Lyon qui apportèrent quelques rectifications chrétiennes nécessaires aux enseignements doctrinaux de Martines de Pasqually. 


Cet Ordre, indépendant de toute organisation initiatique ainsi que de toute église, n’est pas un nouvel ordre néo-coën comme il en fleurit dans la lignée de la Résurgence occultiste du début du XXème siècle. Son objectif est de proposer aux chrétiens de désir une vie spirituelle alimentée par l'enseignement initiatique et ésotérique traditionnel de l'Ordre primitif ainsi que par les pratiques théurgiques qui l’accompagnent, le tout dispensé et opéré en toute orthodoxie chrétienne et dans le plus profond respect de la Grande Eglise du Christ et de ses sacrements, ainsi que de la pratique religieuse qu’il encourage suivant les consignes mêmes données à ses émules par le Grand Souverain Martines de Pasqually.